Toujours plus d'horizons pour Héritage & Civilisation

La préparation de la prochaine semaine du cinéma positif avance dans l’ensemble des classes engagées dans les différents pays méditerranéens participants, sous la conduite d’Héritage & Civilisation. Cette opération est également l’occasion pour l’association de prendre pied dans de nouveaux pays. C’est le cas de l’Albanie. Ilda Mara nous parle de cette nouvelle aventure.

H&C : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots, votre parcours, votre fonction
Ilda Mara : Je suis directrice exécutive de la Fondation franco-albanaise Argjiro, qui œuvre depuis 17 ans en Albanie pour la promotion et la valorisation du patrimoine culturel. Journaliste de formation, spécialisée dans les médias et les projets culturels internationaux, je développe et coordonne depuis plusieurs années des initiatives liant patrimoine, développement local et coopération euro-méditerranéenne.

Comment avez-vous connu Héritage & Civilisation et pourquoi vous y investir aujourd’hui ?Cette collaboration est née en janvier dernier d’une invitation de l’Ambassade de France en Albanie, avec laquelle nous entretenons un partenariat de longue date autour de projets culturels et patrimoniaux. J’ai rencontré Lara-Scarlett Gervais à l’occasion du lancement de L’Odyssée du cinéma positif. Très rapidement, nous avons constaté que nous partagions les mêmes valeurs, les mêmes objectifs et une vision commune autour de la transmission culturelle et de l’engagement des jeunes générations. Cette rencontre a naturellement donné envie de prolonger et d’élargir cette collaboration, en imaginant ensemble d’autres parcours et projets autour du cinéma et du patrimoine, en résonance avec nos territoires et nos histoires.

Quels avantages pour les classes albanaises voyez-vous avec ce partenariat ?
En tant que coordinatrice locale, je travaille avec les sections bilingues francophones de cinq lycées en Albanie — à Korça, Shkodra, Elbasan, Tirana et Durrës — pour accompagner les élèves dans cette aventure créative et collaborative. Le projet leur permet de raconter leur territoire, leurs traditions, de s’initier aux techniques du cinéma, tout en développant un regard sensible et engagé sur leur culture et leur environnement. Au-delà de cette démarche locale, les élèves s’inscrivent dans un dialogue méditerranéen avec des jeunes de neuf pays, autour de thèmes universels, comme la mémoire, l’autoportrait ou le voyage symbolique d’une goutte d’eau à travers la Méditerranée.

Et concrètement, comment cela se passe-t-il ?
Au total, ce sont cinq enseignants et environ 120 élèves mobilisés à travers le pays, qui participent activement à L’Odyssée du Cinéma Positif, encadrés par leurs professeurs et accompagnés par notre équipe locale. À quelques semaines du Festival, nous sommes très impressionnés par le travail réalisé : la plupart des groupes ont déjà réalisé leur contribution vidéo, mettant en valeur des éléments de leur patrimoine local et des messages personnels en lien avec le voyage symbolique de la goutte d’eau. Nous entrons maintenant dans la phase finale du projet : les prochaines semaines seront consacrées au montage et à l’édition des vidéos et des photos réalisées par les élèves dans le film collectif qui sera présenté à Cannes.